Chantiers fermés, Bautista hors jeu, OECC à la rescousse

Mardi, en milieu d’après-midi, un tourbillon colérique s’écrase sur la construction de la Cour de cassation, au Champ de Mars. Le bâtiment, ceinturé par une

Mardi, en milieu d’après-midi, un tourbillon colérique s’écrase sur la construction de la Cour de cassation, au Champ de Mars. Le bâtiment, ceinturé par une espèce de gaine verte, en impose. Et pour cause. 15, 3 millions de dollars investis dans ce chantier exécuté par OECC, compagnie taïwanaise. Les travaux avancent à la satisfaction des parties alors qu’à côté, le chantier du ministère de l’Intérieur fait presque pitié. Imposante squelette de béton armé sur plusieurs niveaux, il est abandonné, comme celui du Commerce et de l’Industrie à la rue Légitime, par HADOM et ROFI, compagnies dont l’actionnariat est largement contrôlé par l’ex-sénateur dominicain Félix Bautista qui a des démêlés avec la justice pour corruption.

Plombés pour mille raisons depuis leur lancement, ces deux chantiers sont à l’arrêt depuis novembre 2014. « Par rapport à ce constat, l’Etat est dans un processus de résiliation de contrat avec ces firmes dominicaines »,  confie une source. Sauf changement de dernière minute, c’est OECC qui finira les chantiers du MICT et du MCI. Le protocole d’accord a été signé, soutient cette source, ajoutant que ces « compagnies dominicaines ont accepté  qu’elles n’étaient plus en mesure de réaliser ces travaux ».  Pour le moment, précise ce contact du journal, « une firme indépendante va évaluer les travaux déjà effectués afin de vérifier si le travail fourni correspond au montant décaissé ».

Cet inventaire est indispensable avant toute négociation, souligne-t-il, sans  pouvoir donner de chiffres pour le moment. Les intérêts de l’Etat haïtien seront protégés, assure ce contact. Si ces deux chantiers n’ont pas pu arriver à terme, d’autres, comme ceux du ministère des Affaires étrangères et du Parlement n’ont pas dépassé le plancher des vaches. Sur le terrain vague où l’on est censé construire le siège du pouvoir législatif, à l’avenue Marie Jeanne, au Bicentenaire, entre les tôles rouges, des carcasses de véhicules jadis au service de parlementaires, des trous, quelques pieux en béton armé. Pas plus.

Le temps où l’ex-Premier ministre Laurent Lamothe et le président du Sénat Simon Dieuseul Desras participaient à la pose de la première pierre du Parlement, financé à hauteur de quelque 30 millions de dollars censés provenir de l’annulation de la dette externe d’Haïti est loin, très loin. « Ce qu’on sait aujourd’hui, c’est qu’une avance de 30 % sur le coût des travaux a été faite à HADOM. Cette avance a aussi été garantie. La garantie peut toujours être récupérée parce que le chantier n’a pas vraiment démarré »,  révèle cette source qui renvoie au ministère de la Planification pour « plus de détails à un moment où l’on fait du surplace avec ce gouvernement dirigé par KP qui tarde à prendre ses responsabilités sur certains dossiers ».

Entre-temps, selon le rapport d’utilisation des fonds PetroCaribe, 10 millions de dollars ont été décaissés pour les travaux de construction du ministère des Affaires étrangères. C’est un chantier à l’arrêt. Il y a des pieux et du fer.

Pour le moment, on met la pression pour que Triomphe et Villa d’Accueil soient remis et inaugurés le 14 mai 2015, selon une autre source qui n’a pas d’objection à ce que OECC vienne à la rescousse.

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