« Nous avons gagné une première manche dans la bataille », crie Moïse Jean-Charles

À défaut de la tribune du Sénat évacuée depuis le 12 janvier 2015, date de la fin de son mandat, le désormais ex-sénateur Moïse Jean-Charles se sert de la salle de conférence du restaurant Rendez-vous 33 à Delmas pour se prononcer sur la conjoncture politique. Devant un parterre de journalistes invités à une conférence de presse ce mardi, l’ex-sénateur du Nord affirme avoir gagné une première manche dans la lutte anti-Tèt kale. 

À défaut de la tribune du Sénat évacuée depuis le 12 janvier 2015, date de la fin de son mandat, le désormais ex-sénateur Moïse Jean-Charles se sert de la salle de conférence du restaurant Rendez-vous 33 à Delmas pour se prononcer sur la conjoncture politique. Devant un parterre de journalistes invités à une conférence de presse ce mardi, l’ex-sénateur du Nord affirme avoir gagné une première manche dans la lutte anti-Tèt kale. « Nous avons remporté une véritable victoire dans notre bataille, a tempêté Moïse Jean-Charles faisant allusion à l’échec de la tentative de prolongation du mandat des parlementaires. Cette première victoire nous emmènera droit vers une révolution pacifique. » Selon l’ancien parlementaire, l’échec de la séance est une victoire non seulement contre le pouvoir en place, mais encore contre la communauté internationale. « Nous avons mis à nu les pays impérialistes, le pouvoir en place, l’oligarchie économique… », laisse croire Moïse Jean-Charles, ajoutant que l’opposition doit profiter du momentum pour continuer la lutte contre l’administration Martelly. Dénonçant par ailleurs la dernière note de l’ambassade américaine qui, dit-il, a cautionné l’initiative prise par le président Martelly pour diriger le pays par décret, Moïse Jean-Charles appelle la population à la mobilisation générale. « Le mot d’ordre est lancé. Nous devons continuer à manifester jusqu’à ce que le président Martelly quitte le pouvoir », poursuit le chef de file de la « plateforme Pitit Desalin », lançant au passage une mise en garde au Premier ministre nommé de ne pas accepter d’être installé à la Primature. Et d’ajouter : «Dans le cas contraire, Evans Paul perdra en quelques minutes toute la notoriété politique qu’il a construite sur une si longue durée. » Cette conférence de presse sert de prétexte à Moïse Jean-Charles pour déplorer la présence de Pamela White au Parlement dimanche soir pour tenter de convaincre les sénateurs à donner le quorum pour ouvrir la session législative extraordinaire convoquée par le chef de l’Etat, peu avant la fin de la 49e législature. « L’ambassadrice américaine et d’autres entités de la communauté internationale ont pris en otage le Parlement dimanche soir », fulmine le fer de lance de l’opposition, assimilant cet acte à une sorte d’ingérence. Parallèlement, l’ancien membre du groupe des six a déploré une « intervention musclée » des agents de la police nationale lundi soir à Milot, son quartier général. Toujours d’après Moïse Jean-Charles, ses partisans ont été malmenés par les forces de l’ordre. « Tout cela se fait dans l’objectif de m’intimider afin que je ne poursuive pas la bataille. Mais c’est bien compter, mal calculer ! »

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