Si pour plusieurs le dysfonctionnement du Parlement et le départ de 4 des 6 sénateurs membres du G6 http://www.haitilibre.com/article-12934-haiti-politique-c-est-fini-le-rideau-est-tombe-sur-le-parlement.html vient de mettre un terme à la crise, l’opposition radicale, a une toute autre vision de la suite des événements, plus déterminé que jamais à renverser le Gouvernement, par la mobilisation populaire.
Si pour plusieurs le dysfonctionnement du Parlement et le départ de 4 des 6 sénateurs membres du G6 http://www.haitilibre.com/article-12934-haiti-politique-c-est-fini-le-rideau-est-tombe-sur-le-parlement.html vient de mettre un terme à la crise, l’opposition radicale, a une toute autre vision de la suite des événements, plus déterminé que jamais à renverser le Gouvernement, par la mobilisation populaire.
Me Newton St Juste et Me André Michel, farouches opposants au Président Martelly, préparent leur offensive, laissant déjà entendre que le Président va publier des décrets, qui ne rendrons pas justice à la population, citant en exemple un supposé décret, qui donnerait décharge aux ministres démissionnaires du gouvernements, alors des allégations de corruption pèsent sur certains d’entre-eux.
Qualifiant la situation de dysfonctionnement du Parlement, de « catastrophe politique », Me Newton St Juste, invite la population à utiliser toutes les armes pacifiques et démocratiques, pour lutter contre un pouvoir en place qu’il qualifie d’agressif et qu’il accuse de s’être enrichie sur le dos de la population… Il annonce l’a sortie prochaine d’un nouveau calendrier de mobilisation, qui contraindra le Président Martelly à abandonner le pouvoir.
De plus, il est convaincu que l’Ambassadrice américaine Pamela Ann White, qui a apporté son support au Chef http://www.haitilibre.com/article-12920-haiti-flash-les-etats-unis-aux-cotes-de-martelly-meme-en-cas-d-echec-de-l-accord.html « ne pourra pas permettre à ce dernier de garder le pouvoir » Enfin, il juge « inacceptable que Martelly dirige par décret » invitant la population à la mobilisation générale pour obtenir le départ du Chef de l’État. Oubliant que la Constitution dans son article 136 fait obligation au Président de la République « de veiller au fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat » ce qui implicitement l’autorise à gouverner par décrets.
Par ailleurs, Serges Jean Louis, l’un des membres de la Commission de mobilisation du « Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique » (MOPOD), continue d’appeler les citoyens mécontents du Gouvernement, à rejoindre le mouvement de mobilisation de l’opposition. Il a indiqué que la table de concertation de l’opposition, travaillait sur un nouveau calendrier de mobilisation, qui devrait être connu avant la fin de cette semaine.
Assad Volcy, le Coordonnateur de l’organisation radicale de « l’Opposition Tèt Ansanm» (OTAN), dénonce certains parlementaires qu’il accuse de s’être associé à la communauté internationale, dans l’objectif de laisser le champ libre au Président Martelly pour diriger le pays par décrets. Affirmant que le dysfonctionnement du Parlement, a toujours été le projet secret de l’Exécutif.
De son côté Charles Henry Baker, le leader du parti RESPE, dénonce une tentative du Chef de l’État, de prendre le contrôle du nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP) et de violer l’article 289.1 de la Constitution qui stipule « […] les Corps ou Organisations concernés font parvenir à l’Exécutif le nom de leur représentant » alors qu’une note de la Présidence http://www.haitilibre.com/article-12932-haiti-elections-24-heures-pour-presenter-les-candidats-au-cep.html précise « pour présenter, au Président de la République, deux personnalités indépendantes, n’ayant aucune affiliation partisane, dont l’une est le choix principal et l’autre le choix alternatif. » Pour le leader de RESPE « En ayant sur une liste deux personnalités, le chef de l’Etat pourrait faire choix de celle qui est prête à sympathiser avec lui » convaincu qu’il s’agit d’une manœuvre visant à prendre le contrôle du nouveau CEP.
Mardi, l’ex-Sénateur Moïse Jean-Charles, leader du parti « Pitit Desalin », lors d’une conférence de presse à Delmas, a déclaré que l’échec de la dernière Assemblée Nationale qui a empêché la prolongation des mandats des parlementaires prévu dans l’entente du 29 décembre http://www.haitilibre.com/article-12833-haiti-flash-le-mandats-des-deputes-et-senateurs-prolonges-sous-conditions.html , est une victoire, non seulement contre le pouvoir en place mais également contre la Communauté Internationale « Nous avons remporté une véritable victoire dans notre bataille […] Cette première victoire nous mènera droit vers une révolution pacifique » ajoutant que l’opposition doit profiter de son élan et poursuivre la lutte contre l’administration Martelly, annonçant la reprise de la mobilisation « Le mot d’ordre est lancé, nous devons continuer à manifester jusqu’à ce que le Président Martelly quitte le pouvoir. »
Enfin il a lancé une mise en garde au Premier Ministre nommé, Evans Paul, lui demandant de refuser d’être installé à la Primature, s’il ne veut pas perdre toute sa crédibilité politique et devenir la cible de l’opposition au même titre que le Chef de l’État.
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