Violences extrêmes en Haïti plus de 1 500 morts entre avril et juin, selon le BINUH

Violences extrêmes en Haïti plus de 1 500 morts entre avril et juin, selon le BINUH

Le bureau intégré des Nations unies (BINUH), a publié ce vendredi 1er août 2025 un rapport accablant sur la situation dans le pays. Les violences armées ont fait au moins 1 520 morts et 609 blessés entre avril et juin 2025 dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que dans les départements de l’Artibonite et du Centre.

La situation des droits humains en Haïti reste extrêmement préoccupante, révèle le Bureau dans ce récent rapport.

Les groupes criminels intensifient leurs attaques en dehors de la capitale, notamment dans l’Artibonite et le Centre. Au moins 1 520 personnes ont été tuées et 609 autres blessées durant cette période. Le rapport fait également état d’environ 185 enlèvements et de 628 cas de violences sexuelles.

Les exactions commises par les groupes criminels ont représenté plus de 24 % des personnes tuées ou blessées au cours de la période considérée. Les membres de gangs ont continué de recourir aux meurtres, aux viols collectifs et aux enlèvements pour maintenir leur contrôle sur les populations vivant dans les zones sous leur influence. Des cas d’esclavage sexuel, d’exploitation sexuelle, de traite et d’exploitation d’enfants ont également été recensés », peut-on lire dans ce rapport de l’ONU qui appelle, dans la même veine, le gouvernement haïtien , avec le soutien de la communauté internationale à renforcer la lutte contre les gangs, dans le strict respect des droits humains et des normes relatives au recours à la force.

Lors d’un point de presse à New York, la porte-parole adjointe du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a affirmé qu’elle se joint à ses collègues pour exhorter la communauté internationale à soutenir le déploiement complet de la mission multinationale d’appui à la sécurité et à intensifier la lutte contre le trafic d’armes.

Il importe de souligner que plus de 45 000 personnes ont été déplacées depuis juin dans les départements de l’Artibonite et du Centre ; 55 % d’entre elles sont des femmes et des enfants, selon les données communiquées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Au total, 240 000 personnes sont désormais déplacées dans ces deux départements.

Richarson Bigot

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